Bonjour. Depuis quelques jours, j'ai repris comme objectif de voir ce que propose la concurrence soit en essayant le logiciel, soit en regardant les vidéos sur you tube de Julien Pons, Quentin decaillet et d'autres.
Je me suis intéressé à 8 logiciels. Lightroom classic, photolab, capture one, luminar, affinity, darktable, rawtherapie et one1
À première vue, et c'est une réaction à chaud, mon avis sur chaque logiciel est donné ci-après
Lightroom reste incontournable pour le cataloguage. Pour des besoins de simple tri, one1, darktable et capture one suffisent. Le concept du catalogue, des aperçus dynamiques et des collections restent un must. Les outils de tonalité sont également très performants. Le module livre, carte et diaporama sont pauvres. J'aime aussi son module d'exportation et d'impression, ses filigrames. Là dessus lightroom est top.
Photolab 2, que beaucoup connaissent, apporte des outils très pointus comme l'homogenisation du piqué, un traitement du bruit qu'aucun logiciel ne surpasse, un traitement des défauts d'objectif qui est le cœur de métier du français et enfin des retouches locales peut-être plus pointues que le seul pinceau de lightroom puisque basées sur les technologies UPoints. Un bon logiciel pour ceux qui font des photos de concert, de nuit, d'architecture (redressement des perspectives très bon sur ce logiciel). Je trouve toutefois que le rendu est plus dure que celui de lightroom.
Capture one, avec ses fonctions de tri rudimentaires mais suffisantes apportera des outils très précis pour la colorimétrie. La roue chromatique permet de reprendre les couleurs, notamment les tons chairs. C'est sa grande force. Voilà ce qui manque à lightroom, avec un module tsl que je trouve parfois insuffisant.
Affinity, c'est le concurrent direct de photoshop, c'est pour de la retouche donc hors concours pour le travail de derawtisation. Mais un très puissant logiciel.
Luminar est un logiciel qui s'adresse à un public très particulier. Ce que je regrette c'est le module export très pauvre (pas de 16 bits pour l'instant, pas de redimensionnement en sortie ). Je regrette l'absence d'outils de correction des défauts d'objectif, pas de cataloguage. Mais un logiciel qui manipule les calques pour un travail de retouche plus poussé.
Darktable. Alors lui c'est la grosse claque ! Plus besoin de sortir de lightroom pour aller sur photoshop. Il fait tout. Gestionnaire de photo avec fonction de tri poussé, mot clé etc, calques et masques, outil de travail sur les hautes et basses fréquences (qui manque cruellement à lightroom). En portrait, je peux travailler sur les tonalités et les textures séparément (méthode split frequency), je peux remodeler les formes. Un derawtiseur qui développe et retouche sans besoin d'autre chose. Et il est gratuit.
On1, logiciel qui se présente comme le concurrent direct de lightroom. Pas encore testé à fond mais il a des arguments. La nouvelle version intègre la fonction qui consiste à récupérer les metadonnees du catalogue de lr (classement, mot clé, libellé et traitement). En effet, l'éditeur promet de retrouver, grâce à l'intelligence artificielle, le rendu de lightroom en plus des métadonnées descriptives. Autant cela fonctionne bien pour ces dernieres, autant le rendu dans one1 est souvent loin de celui de lightroom. L'essai est osé, et avec le machine learning gageons qu'un jour le processus de simulation soit plus précis. Ça concerne ceux qui veulent quitter lightroom sans perdre tout son travail de développement. Pour l'instant ce n'est pas concluant.
Rawtherapie, semble être un derawtiseur pur et dur. Pas de calque ni de retouche locale dans sa version stable. Ça va venir d'après la communauté. Et oui il est gratuit. Sa force, c'est sa capacité à tirer le maximum des données techniques du raw avec la possibilité de choisir les algorithmes d'interpolation, de travailler avec des profils d'entrée, d'écran et d'impression. Bref un logiciel pour les pros. Il sera souvent nécessaire de passer par d'autres solutions pour appliquer par exemple un filtre gradué. Une opération coûteuse à mon sens. C'est dommage qu'il soit limité. Mais il le fait très bien. Faut que je regarde de plus prêt ce qu'il propose en terme de netteté et debruitage par rapport à photolab.
Voilà un petit tour d'horizon. Ne voyez pas dans ce post un outrage à lightroom, ni à Gilles. Mon but est d'attirer l'attention sur ce que lightroom pourrait apporter dans un contexte où la concurrence reste rude. Beaucoup diront que lightroom n'est pas photoshop, mais en 2018, je regrette que pour faire du spit frequency, ou jouer avec la roue chromatique ou même simplement faire de l'épreuvage digne de ce nom, je sois obligé de casser mon flux en allant et revenant entre ces deux logiciels Adobe.
Je reste attaché à lightroom par rapport à mes besoins, sa philosophie de travail et mon aisance devant ses outils. Après avoir essayé d'autres solutions, j'ai le sentiment que lightroom est le plus intuitif.
Et vous, quen pensez vous ?