Bonjour pierre_57.
Excellente idée cette analyse d'images appuyée sur l'historique de LR
Je n'ai rien à ajouter aux réponses de C_Lucien et Yves-ch ; il est tout à fait clair, par la nature même de l'organisation de LR que le passage par Photoshop (ou tout autre éditeur) crée une rupture dans le flux non destructif. On quitte alors la photo RAW d'origine pour passer à une
nouvelle photo qui est le résultat du travail fait dans Photoshop (et qu'il faut d'ailleurs
enregistrer en quittant Photoshop, alors qu'il n'y a jamais d'enregistrement tant qu'on reste dans LR -principe du flux de travail non destructif-).
Il n'y a qu'un cas (expliqué par Yves-ch) où l'on peut passer dans Photoshop sans quitter le flux non destructif, c'est en utilisant le concept d'objet dynamique. Mais dans ce cas on ne peut utiliser que la partie Camera Raw de Photoshop. Si on utilise par exemple le tampon, ou tout autre outil qui va modifier les pixels de l'image on sera obligé d'enregistrer une copie (TIFF par exemple) de la photo. Cela n'a donc pas grand intérêt puisque Camera RAW et LR c'est la même chose.
La question que tu poses concerne en fait tous les photographes qui utilisent LR
et PS. Si tu le permets je la poserais de manière légèrement différente :
"est-il préférable de commencer par faire le développement dans LR, avant de passer par PS (pour utiliser le tampon par exemple ou l'outil pièces, c'est à dire pour faire des modifications de pixels impossibles ou presque dans LR)
ou bien au contraire, vaut-il mieux commencer par PS, puis faire tout le développement dans LR, non sur le RAW d'origine, mais sur la copie TIF issue de PS ?"Je suis hésitant entre les 2 options :
- la première a l'avantage de tirer complètement parti de la richesse du RAW pour le développement (déboucher les ombres, désaturer les hautes lumières, accentuer des contrastes subtils, traiter le bruit, etc.). Elle a le gros inconvénient de perdre complètement l'historique (ce que tu déplores, pierre_57). Cela signifie que si l'on souhaite ultérieurement modifier le développement dans LR, il faut tout recommencer, y compris le travail dans PS.
- la seconde a l'inconvénient d'abandonner dès le début le RAW et de travailler ensuite sur un TIFF. Cependant, si l'on travaille en 16 bits on ne doit pas perdre grand chose. Elle a le gros avantage de conserver l'historique, puisque tout le travail de développement (tonalités, couleurs, etc.) se fait uniquement dans LR après le retour de PS. C'est l'option que je te conseille, pierre_57, pour tes analyses de photos au club.
Finalement j'ai choisi l'approche suivante :
- si la photo est bien exposée et ne pose pas de problèmes difficiles d'ombres bouchées, lumières cramées ou bruit, je fais immédiatement une copie TIFF et je passe d'abord par Photoshop (sachant que je n'utilise PS que pour moins de 10% de mes photos; en général je fais tout dans LR)
- dans le cas contraire, je commence par un développement minimal dans LR pour obtenir une image correctement exposée et avec un bruit réduit; mais je ne fais surtout aucun traitement local, ni aucune transformation de la géométrie. Ensuite je fais la copie TIFF pour passer dans PS; enfin je peaufine le développement dans LR sur la copie TIFF, ce qui me permet de garder un historique.
Je serais très intéressé d'avoir vos avis sur cette question.