Bonjour,
préconiser l'adoption du format DNG peut déclencher des querelles de clocher interminables. Ayant eu à réfléchir à cette question, pour sécuriser autant que possible la pérennité de mes images numériques, j'ai longtemps hésité.
Les reflex Pentax peuvent enregistrer directement en .DNG (Leica y est venu plus tard), je m'y suis mis depuis environ deux ans, sans regret.
Lightroom plus rapide ? Aucune idée, la machine reste le principal facteur limitant.
Perte d'informations ? Pas que j'aie pu constater, rien en tout cas qui me soit perceptible. L'option de pouvoir encapsuler le RAW originel dans le DNG est sécurisante, mais implique un doublement de la taille du fichier. À prévoir dans le budget disques.
michel_d a parfaitement pointé les raisons pour lesquelles les fabricants nous "capturent" avec leurs formats prioritaires. Le devenir de nos archives numériques est le cadet de leurs soucis.
Le DNG format universel ? C'est en cours ; Adobe –qui en a publié toutes les spécifications (version 1.4.0 depuis octobre 2012), l'a proposé à la normalisation auprès de l'ISO.
Je ne trouve pas d'actualité récente sur ce sujet, ces dossiers de normalisation se traitent sur le long terme.
Adobe détient effectivement la licence –assez ouverte si j'en crois ma compréhension de l'anglais. Voir
https://helpx.adobe.com/photoshop/digital-negative.htmlLe DNG a des avantages dépassant ce que les RAW propriétaires peuvent offrir. J'avais apporté ma modeste pierre en traduisant la contribution de
Peter Krogh et en la publiant avec son accord sur le forum. Vous pourrez la trouver facilement.
Compter sur le système d'exploitation pour exploiter les métadonnées ? Les expériences vécues par des copains photographes me dictent la plus extrême méfiance à l'égard des éditeurs ayant déjà montré un mépris certain de leurs clients. Le passage de Windows XP à Vista par exemple s'est accompagné d'un changement de structure des fichiers, d'où la perte des mots-clés naïvement inscrits via l'Explorateur de fichiers, Apple n'en fait pas moins. Ils se valent.
Après des années de cogitations et de recherches d'un catalogueur de qualité, financièrement abordable, Lightroom –qui d'emblée s'est positionné dans le respect des standards, a emporté ma décision. À ce jour, j'en suis encore satisfait –du moins sur cet aspect.
Le DNG est-il lisible par d'autres applications* ? Ce devrait être un critère d'élimination s'ils ne le pouvaient pas.
La modernité n'est pas que dans les algorithmes de dématriçage, elle réside dans l'ouverture, l'interopérabilité. Les impasses portent bien leur nom, elles ne mènent pas loin. Les stratégies commerciales de capture et d'enfermement –la panacée des
money makers– doivent être combattues pied à pied.
* Je ne résiste pas à mentionner quelques logiciels libres,
open source dans le texte, ouverts à ce format : darktable, digikam, GIMP et probablement bien d'autres.
C_Lucien