Bonjour,
Tout d’abord merci pour ce fil et forum passionnant que je viens de découvrir.
En effet, venant de passer sur un boitier numérique, je souhaite utiliser LR et je suis dans la phase de définition de mon flux de production (workflow si on veut garder le terme Anglais) et les nombreux éléments que je lis ici répondent a la plupart des questions que je me posais.
Je viens de passer plusieurs heures à lire l’ensemble du fil aussi bien sur le sujet organisation des fichiers que le sujet indexation et métadonnées qui forcément fait partis de ma réflexion. Cela m’a conforté parfois et surtout permet d’enrichir ma stratégie de flux de production, mais il me reste des questions ou je cherche un avis (voir section 2 plus bas). Pour la réflexion sur les métadonnées, j’écrirais dans le fil associé pour ne pas mélanger.
De plus, il me semble (sauf si j’ai zappé des messages du fil) que les aspects sur la sauvegarde bien que traité n’ont pas été traités totalement et je soumets pour contribuer de possibles idées pour le compléter.
Désolé, c’est un peu long a lire, mais j’ai voulu cela le plus clair possible j’espère en expliquant l’intérêt du choix pour ceux qui se pose la question.
1-Idées complémentaires pour la sauvegarde
Il ressort clairement, et ceci est évident pour tout le monde il me semble, que les fichiers numériques sont plus facile a perdre car une mauvaise manip de suppression peut toujours arriver et nous pouvons avoir une défaillance du matériel utilisé pour le stocker. Heureusement, les outils informatiques mettent tout de même a notre disposition des solutions qui permettent largement de compenser cet aspect de manière bien plus automatique et finalement bien moins couteuse que a l’époque des négatifs et diapos seulement (je précise que ayant produit des dizaines de milliers de diapos que je conserve aujourd’hui je n’oppose pas l’argentique ou numérique ici).
La difficulté étant de bien les mettre en œuvre pour équilibrer :
• Rester raisonnable sur les coûts (curseur ajustable selon chacun bien sur mais pourquoi payer plus si on n’en as pas besoin et a fortiori si on ne peut pas)
• Garantir une sécurité la plus élevé possible (n’est jamais absolue)
• Avoir une solution la moins contraignante possible ce qui pourrait être exprimé sous la forme : solution la plus automatique possible.
• Eviter la paranoïa :-)(mais la je ne suis pas sur pour moi !)
Ce long préambule étant posé, voici la solution que je vise. Une grande part est déjà en général appliqué par ceux que j’ai lu mais je la liste en entier en ajoutant (*) derrière les éléments qui me semblent nouveau sur le fil.
• Lors de l’import d’images dans le système, réalisation systématique d’une copie de sauvegarde des images avant tri (automatique par l’import LR ou pour le logiciel propriétaire. Dans mon cas Nikon Transfer propose l’option et je soupçonne que cela est le cas pour les autres marques) dans un répertoire dédié sur un deuxième disque.
Solution choisie : Dans mon cas, je conserve cette étape classique bien que comme on le verra par la suite cela n’est pas absolument nécessaire si la partie sauvegarde (décrite plus bas) est déclenché systématiquement après l’import. Néanmoins, cela facilite la récupération en cas de grosse erreur lors du tri du lot d’image importés. Ce répertoire est vidé régulièrement pour éviter une croissance continue (et ceci après le tri et la sauvegarde logiciel plus bas). Le répertoire se trouve sur le disque servant à la sauvegarde logicielle et donc sur un autre disque physique que le disque de travail.
• (*) Les images ne sont supprimés des cartes mémoires (ou disque nomade de transfert) que lorsque une première phase de tri a été effectué afin de garantir que les fichiers sont intègres. Dans le cas de fichier Jpeg ou Tif, c’est s’assurer que l’image est visible a l’écran. Pour la majorité des photographes qui travaillent en Raw, même si la probabilité est faible, on ne peut se reposer sur le fait que la vignette est correcte, il faut être certain que l’ensemble est lisible. Ceci est facilement réalisable quand LR a réussi a constituer ses vignettes qui nécessitent décodage du fichier RAW.
• (*) Au niveau matériel, le cout du Go sur disque ne cessant de diminuer, il est tous a fait possible d’utiliser une solution Raid simple (utilisant plusieurs disques) qui permet de minimiser le risque de défaillance d’un disque tout en simplifiant la reprise après cette défaillance. En effet, avec une sauvegarde copie manuelle ou par logiciel de sauvegarde, même en incrémental, quand il faut revenir a l’état avant la défaillance du disque, on se retrouve avec plus de données qui nécessite plus ou moins de travail pour faire le ménage sur les éléments volontairement supprimés dans le passé (le plus de travail arrivant avec les copies manuelles de répertoire avant tri.).
Solution choisie : utilisation de 2 disques de 1 To chacun en mode miroir (raid 1 : capacité totale de 1 To ou le deuxième disque reçoit de manière transparente et 100% automatique le contenu du premier). Certes cela parait couteux mais comme la probabilité d’avoir 2 disques qui deviennent HS en même temps est bien plus faible on diminue déjà le risque (il ne devient pas nul bien sur, incendie, vol, peuvent toucher les 2 disques en même temps mais ceci est traités plus loin). Avec un disque de l’ordre de 100€ pour 1 To en Sata 2, cela parait accessible économiquement.
Autre solution possible non retenue : Forme plus complexe de raid avec trois ou plus disques ou les donnés sont réparties entre les disques avec des donnés de contrôle qui permettent de reconstituer les données d’un disque HS avec les autres. Non retenu car même si cela semble plus favorable en terme de taux d’utilisation des disques (on ne dédie pas 100% d’un disque comme précédemment a une pure copie), cela est plus complexe à mettre en œuvre disons surtout sur la phase de restauration des données (plus longue également).
• Ajout à ce dispositif, d’un troisième disque servant a la sauvegarde logicielle automatique. Cette sauvegarde est complémentaire de la sécurité physique par miroir ci-dessus car elle protège contre la suppression de fichier accidentelles par le photographe, voir un logiciel (de plus elle couvre d’autres éléments que les fichiers images en protégeant les applications et le système lui-même). L’objectif est que cette sauvegarde (itérative pour éviter de faire croitre exponentiellement le volume sauvegardés) soit déclenché automatiquement. (chaque fin de semaine ou mois selon l’activité de chacun), Il est a noté que ce système est toujours déclenchable manuellement si besoin (en général après un gros import au retour de vacances ou grosses moissons d’image.
Solution choisie : Utilisation d’un disque identique aux 2 disques précédant en raid ce qui facilite le remplacement d’un disque défectueux en ayant sous la main un disque de même capacité. Certes ce n’est pas parfait car ayant a priori le même âge, la probabilité de tomber en panne dans un laps de temps proche est plus élevé, mais comme le disque de sauvegarde est moins sollicité, cela a tout de même un sens.
• (*) Ajout d’une sauvegarde avec hébergement distant pour pallier au risque physique : incendie ou malheureusement plus probable : vol (si l’ordinateur est volé, il est fort probable que le disque externe juste à coté parte avec le voleur). Aujourd’hui, la sauvegarde sur Internet commence a devenir abordable et au delà des solutions Google (sans rentrer dans le débat : est-ce dangereux ou non de se reposer de plus en plus sur Google pour tout :-)), les prix diminuent fortement avec des services qui augmentes. Seul inconvénient (qui n’est pas négligeable), étant les volumes que nous manipulons et le débit même adsl2, cette sauvegarde est plus longue (et encore plus au départ si on veut rattraper le retard)
Solution choisie : Création d’un compte sur Carbonite.com a 50€ par an et stockage illimité. Certes cela implique un programme tournant en local sur le poste pour détecter les fichiers a exporter (mais la il faut rester raisonnable sur la parano:-)) mais cela fonctionne bien en ne sauvegardant que les répertoires demandés et en tache de fond en ne sollicitant la connexion internet que lorsque rien ne circule dessus. Au niveau énergie, ce n’est pas parfait puisque cela va surement obliger a laisser l’ordinateur allumé parfois quelques nuits afin de continuer la sauvegarde … mais espérons que les débits net augmenteront dans le futur.
Autre solution possible : un peu moins automatique donc plus contraignante mais évitant les problèmes de débit et pérennité de la société qui héberge : utilisation d’un disque externe pas trop cher avec sauvegarde régulière (disons tous les mois) et qui est stocké ailleurs (par exemple au boulot dans un tiroir fermé)
Si on fait les comptes, avec cette procédure, il existe toujours des l’import 3 copies au minimum du fichier et avec un délai une quatrième copie en distant.
2- Trois questions restantes pour avis
Je précise pour le contexte, que je mets en place cette procédure pour gérer le futur flot d’image Raw que je vais devoir gérer mais également pour les images scans de diapos déjà structurés de la même façon simplement dans un répertoire source existant autre.
• Je n’ai pas réussi a me décider si l’étape no 1 de mon flux serait un import direct dans LR avec suppression physique des images pendant le tri (je ne suis pas dans l’optique de tout garder car ici je reproduis le même schéma qu’avec les diapos ou je jetais physiquement un maximum d’image raté) ou si cette étape passerait d’abord par un répertoire de tri (rapide pour dégrossir dirons nous) avant import dans LR.
Avantage : semble être que cela réduit le nombre d’élément importés dans LR (mais est-ce réellement un souci ? si LR gère bien sa base, lors de la suppression de l’image, LR détruit normalement la référence dans la base.. des soucis connus ?). Autre avantage, cela me permet d’utiliser dans Nikon ViewNX, l’affichage de la zone AF par exemple pour analyser la raison d’une erreur avant suppression
Inconvénient : une étape de plus.
Des préconisations a ce sujet ?
• Je serais plutôt partisan à migrer vers le format dng pour bénéficier d’un format ouvert. Certes 1- ce n’est pas la solution miracle pour garantir le format dans 20 ans 2- je ne suis pas si inquiet que cela sur le devenir dans mon cas de Nikon et du NEF mais avec les changements possible de version, j’ai l’impression que avec le format poussé par Adobe, j’aurais plus de chance d’avoir un convertisseur le jour ou j’aurais de convertir automatiquement une grosse photothèque. Evidemment, pour le maximum de précaution, je suis tenté de prendre l’option non destructive d’incorporation du NEF dans le DNG même si cela accroit la taille du fichier. Je reconnais qu’il est très improbable que je fasse l’opération d’extraction dans le futur mais sais t on jamais. J’hésite donc du fait du volume que cela génère de n’effectuer cette conversion qu’à la fin du tri (volume plus réduit) et il me faudra voir comment automatiser cela ou de le faire a la volée des l’import.
Avantage : la conversion dès l’import est plus simple et évite d’avoir des fichiers XMP annexe (certains diront que ce n’est pas grave vu leur volume mais cela évite des oublis si on prend le fichier pour le transférer sans passer par LR et l’export.. théoriquement tout devrait se passer dans LR mais bon...)
Inconvénient : la conversion au début entraine le stockage et sauvegarde de plus de fichier de gros volume.
Et vous DNG or not DNG ?
• J’ai bien compris dans les explications précédentes que la meilleure hiérarchie de fichier était basée sur la date (puisque les thèmes ne sont pas gérables et gérés par métadonnées). Je prends donc l’idée année/mois-jour-{optionnellement courte description) pour les répertoires comme préconisé généralement. En revanche, au dessus des années, je voulais avoir une hiérarchie simple basé sur un niveau de répertoire avec le pays ou lieu. Donc par exemple France-Paris/2009/04-21_Louvre ou Namibie/2007/08-xx. J’ai bien compris que cela est en quelque sorte redondant avec les donnés IPTC de localisation après renseignement, mais l’idée est d’avoir une sécurité en quelque sorte si un jour (oui si) je n’utilise plus LR et veut retrouver rapidement les photos de Paris. En effet, personnellement, je me souviens assez bien avoir fait une photo a Paris ou Carnaval de Venise mais je ne saurais pas toujours dire si cela était en 2005 ou 2006 ou 2007… Je ne pense pas que l’on puisse faire une recherche par IPTC au niveau du système de fichier du système.
Avantage : facilite une recherche simple en dehors de LR et est compatible avec structure existante pour mes scans (oui c’est vrai ce n’est qu’un demi argument car je peux faire l’effort de changer cela aussi:-))
Inconvénient : ajoute un niveau de hiérarchie de plus (ceci dit une photo contrairement au thème est unique par rapport au moment de la prise de vue (clé unique) mais aussi lieu (on n’est que a un seul endroit a la fois)
Est-ce que vous voyez un souci que je n’aurais pas vu sur cette approche ? (restreinte pour simplifier au pays avec exception juste pour les lieux plus courant pour moi comme France)
Merci d’avance pour vos retours (et pour avoir pris le temps de lire jusque la)