Merci Cyril , je crois que je viens de comprendre
En fait il y a deux manières de saturer les hautes lumières
La première en saturant physiquement le photosite , (son illumination maximale) , il sature à 1000 photons par exemple même s'il en a reçu 2000. Cela milite pour shooter à 400 ISO et se donner un peu de marge .
La deuxième est une saturation numérique après l'amplification dans l'APN . ( J'ai cru jusqu'à cet instant que le RAW ne faisait que transmettre le comptage de photons). Or avec l'ampli analogique , un photosite qui aura reçu 500 photons pourra etre codé à la valeur max du RAW ( disons 10 000 pour fixer les idées) tout comme un autre photosite qui aura reçu 750 photons et les aura correctement enregistrés ( mais sera plafonné au meme codage numérique max de 10 000) . C'est pour cette raison que le correcteur d'expo a tout son intérêt.
Il ne faut justement pas saturer le photosite afin d'éviter de perdre les informations dans les hautes lumières. On peux atteindre l'illumination limite du photosite, sans craindre de perte en jouant sur le couple diaphragme/vitesse ou comme tu l'écris sur-exposer en jouant sur les ISO afin d'amplifier le signal avant conversion......Mais un photosite qui reçoit 500 photons ne produira pas le même bruit photonique qu'un photosite qui en reçoit 10000. De toute façon il ne faut pas résonner sur un photosite pour comprendre la mécanique d'expo mais résonner sur une surface, celle du capteur.
Je vais te faire une petite démonstration que j'avais déjà faite sur un autre site. Elle n'a rien à voir avec notre propos mais souligne que le raisonnement sur le photosite est faux.
Un petit photosite , au regard de sa surface, reçoit moins de lumière. Donc le rapport Nombre de photons/bruit photonique est plus faible qu'un ensemble de photosite recevant le même flux lumineux.
Un exemple:
Un photosite recevant 25000 photons produit environ un bruit de 158 photons
le même photosite recevant 10 fois moins génèrera un bruit de 50 photons.
Le bruit de 50 est plus important que le bruit de 158 car en regard du nombre de photons pour les deux cas, 50 représente un ration plus défavorable.
Mais une matrice théorique de 16 photosites recevra théoriquement un nombre de photon de 25000 * 16 soit 400000 photons. Le bruit sera de 632 photons et non 158*16 soit 2528.
On le voit tout ça est une affaire de surface plus que de nombre de photons sur un photosite.
Mais ne t’embête pas avec tout ça. La meilleur façon de faire de belles photos, c'est de tester différentes expos soit avec les ISO ou la vitesse.
Je viens de vérifier en photographiant ma lampe (mais en pointant le spot de mesure sur mon bureau) à 200 800 3200 ISO . Toutes les images crament la lampe exactement de la meme manière et aux memes endroits , et la récup de LR4 fonctionne de la même manière sur toutes les images, mais n'arrive pas à retrouver du détail dans l'ampoule même à -5 IL . C'est définitivement cramé.
En revanche à avec -3IL de correction sur le 7D , et dans les memes conditions je récupère des détails dans la lampe, et quels que soient les ISO. Il y a juste plus de bruit à 3200 ISO (ce n'est pas un scoop) .
Bon tu es joueur. Si tu veux faire un cliché valable je te conseille cette méthode:
En mode priorité ouverture constante et ISO constants, et en mode collimateur central (sur le 7D il sert à la map et au calcul d'expo) tu pointes sur la zone la plus sombre de ta scène tu relèves la vitesse calculée. Puis tu pointes vers la lampe et tu relèves la nouvelle valeur de la vitesse. tu en déduis l'écart d'IL de la scène (par exemple 5IL).
Tu prends 5 photos avec chaque vitesse (mini vers maxi relevé).
Tu tests un plugin pour LR pour faire un montage HDR de tes photos. Tu auras, peut être le droit de contempler le filament de ta lampe.
Avec -3IL sur le boitier c'est normal que tu récupères du détail dans la lampe, mais à quel prix!