Utiliser-Lightroom
Général => Lightroom : questions générales => Discussion démarrée par: Cyril le 08 juin 2012 à 17:47
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Cher amis bonjour,
J'aimerai avoir votre avis concernant votre méthode de travail sur les outils de tonalité processus 2012.
En effet, en utilisant une correction automatique curseur par curseur en maintenant le touche MAJ enfoncée, le curseur ton clair corrige assez bien les lumières écrêtées mais l'application d'une correction auto du curseur point blanc fait perdre tout ce bénéfice en renforçant les blancs.
Alors je sais qu'il s'agit d'automatisme, mais je voulais connaitre votre avis sur vos méthodes. Travaillez vous systématiquement avec l'histogramme avec l'obsession des lumières écrêtées et ombres bouchées ou privilégiez vous le rendu de l'image en débordant parfois un peu, c'est à dire en osant boucher un peu plus les ombres afin de densifier l'image. Quelle approche avez vous ? L'approche purement technique: la dynamique avant tout ou un effet esthétique de l'image quitte à laisser quelques zones à la dérive... ?
Car, je crois que l'automatisme de lightroom privilégie le rendu à la dynamique......Sans correction des points noirs et blancs tout est parfait, dynamiquement parlant. Dès que j'applique une correction avec ces deux derniers curseurs, des lumières écrêtées et des ombres bouchées apparaissent mais l'image est un poil plus percutante.
Normalement les curseur s’utilisent de haut en bas et sont appairés. Il n'est pas nécessaire de tous les utiliser. Mais vous comment faites vous? Utilisez vous globalement les 6 curseurs?
Cyril
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Bonjour
J'utilise comme toi les curseurs avec la touche MAJ, après avoir testé « tonalité auto » si cet automatisme ne me convient pas.
Et ensuite, je fais ce qu'il me plait…... ;D
J'essaie de retranscrire une histoire, une émotion, l'instant que j'ai ressenti lors de la prise de vue, et c'est que cela que je recherche.
La quête de l'histogramme parfait n'est pas dans ma préoccupation.
Mais, bon, je suis un amateur qui tente de se faire plaisir, et si d'autres aiment aussi alors tant mieux.
Alain
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Bonjour.
1/Avant, (du temps des diapos), je sous exposais. Depuis le numérique, (because le bruit), j'expose normalement sur le boitier, (limite expo à droite), même si le résultat ne me plait pas, à cause des images palotes.
2/ Dans LR, je sous expose (presque) systématiquement, ("dramatisation", densité de l'image et bruit). Je sais qu'il faut utiliser les curseurs dans un ordre de haut en bas, mais bon, ça part en vrille très rapidement....Je ne me souviens plus de ce que j'ai fait, je tripatouille, finalement, je ne me fie qu'au résultat.
De toute façon, je me lâche sur de multiples coups de pinceau, pour "sculpter " la lumière, flouter les fonds, "aiguiser les regards", ce genre de choses. (Merci, au passage, aux améliorations du pinceau de la V4).
Je suis comme Alain, simplement un amateur qui cherche à se faire plaisir .... Et comme lui, le coup de "l'image bien comme il faut", c'est pas trop mon truc. 8)
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En vous lisant je me reconnais.
J'ai lu et relu l'article de Gilles paru dans le dernier compétence photo où il donne les deux méthodes: auto par curseur ou analyse de l'image qui lui permet par exemple de ne pas toucher au contraste.
Je ne me plaint pas du résultat que j'obtiens et j'ai compris la logique des curseurs. Mais mais je ne sais jamais comment faire notamment avec les paires ton clair/foncé et noir/blanc.
Comme toi Jipé, j'ai tendance à diminuer l'expo très légèrement afin de densifier limage, récupérer du modelé lorsque les visage sont un poil trop clair. Ensuite le contraste c'est quasi toujours en auto ou éventuellement intervention en manuelle selon le sujet..
Ces curseurs interviennent sur les tons moyens/ clairs.
Ensuite je déplace les curseurs tons clairs et foncés en fonctions des hautes et basses lumières de la scènes en veillant a supprimer les zones écrêtées.
Enfin, j'interviens sur les curseurs noir/blanc soit pour augmenter l'impact sur l'image si les traitement précédents ont affadie la scène, soit pour enlever les écrêtages résiduels.
Mais ce qui me perturbe c'est la logique du mode auto que je ne comprends pas toujours et que je ne retrouve pas dans ma démarche. Cette fonction auto est pourtant bonne.
Par contre je suis aussi un amateur mais je veux tendre vers un résultat impeccable (oh le prétentieux). En ce moment je prépare un projet livre photo mariage pour des amis mais ils m'ont gâté: shoot en plein midi et en plein soleil......Timing oblige.....Alors obligé de bien cerner ces outils de corrections de tonalité. version 2012......
Je dois vous dire que ça vient car sur ces photos difficiles, Lightroom fait des miracles. Mais j'ai dû abandonner la méthode auto au profit de différents tests, nettoyage des yeux etc etc......Je ne suis pas mécontent du résultat.
J'ai galéré sur cette série, c'est pour cela que j'ai demandé votre avis. Merci à vous.
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Question peut être bête, quel est l'intérêt de maintenir la touche MAJ sur ces curseurs? Chez moi, elle fait disparaitre le curseur de l'écran, sans incidence sur l'affichage, mais le fonctionnement reste bon.
Marc
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Question peut être bête, quel est l'intérêt de maintenir la touche MAJ sur ces curseurs? Chez moi, elle fait disparaitre le curseur de l'écran, sans incidence sur l'affichage, mais le fonctionnement reste bon.
Marc
Marc,
Le maintien de la touche MAJ en complément du double clic sur le libellé permet un réglage auto.
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Je ne connaissais pas cette astuce, merci Cyril
Marc
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La touche MAJ a un autre effet intéressant (sous Windows; sous Mac OS je ne sais pas) : elle ralentit fortement l'effet du curseur, ce qui permet un réglage beaucoup plus précis. C'est moins utile avec les curseurs de tonalité de LR 4 qui sont moins sensibles que ceux de LR 3 (notamment le curseur d'exposition), mais cela reste très utile avec les curseurs de balance de blanc et surtout avec les curseurs de redressement de perspective qui sont hyper nerveux.
Pour le reste je n'utilise les réglages auto que pour des photos courantes; quand je veux soigner une photo je tente un coup d'auto, mais 9 fois sur 10 je réinitialise et je fais entiérement en manuel. Dans un premier temps j'utilise les curseurs de haut en bas en suivant assez srupuleusement la méthode décrite par Gilles (http://www.questionsphoto.com/article/641-lightroom-4-les-nouveaux-outils-de-correction-des-tons (http://www.questionsphoto.com/article/641-lightroom-4-les-nouveaux-outils-de-correction-des-tons)). Dans cette première phase je fais très attention à l'histogramme et j'utilise beaucoup la touche Alt de façon à bien identifier sur mon image les zones qui risquent de saturer. Ensuite je reviens sur certains curseurs en fonction du rendu que je recherche. Et là il n'y a pas de règle; tout dépend de la photo mais surtout de ce que je veux en faire. A ce stade je peux très bien cramer certaines lumières ou boucher certaines ombres. L'histogramme est un outil très utile, voire indispensable, mais ce n'est qu'un outil; il faut savoir s'en affranchir.
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Michel, en essayant tout à l'heure, j'avais effectivement eu l'impression d'un ralentissement du curseur, mais sans vraiment faire attention. Encore une astuce intéressante, merci
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Michel, sur le fond, tu ne fais que conforter mon choix:
Réglage auto pour les cas basiques où la fonction marche bien
Réglage manuel pour le reste,en suivant l'ordre des outils comme le souligne jipé avec l'approche décrite par Gilles. Approche possible en ayant en tête la portée des réglages de chaque curseur.
Réglages réalisés avec à la fois une surveillance du coin de l’œil de l'histogramme puis de l'autre , une vision plus créative quitte à déborder un peu de la plage tonale. Un compromis en quelque sorte.
Il n'y a pas de recette mais cette approche que j'avais, est finalement partagée par vous aussi. Car la dictature de l'histogramme et des alertes d'écrêtages ne doivent pas nous éloigner du message à retranscrire et nous laisser un peu de liberté sur l'interprétation de l'image. Ces nouveaux outils sont tellement puissants qu'ils ne sont finalement qu'une aide supplémentaire à la correction mais c'est toujours nous, photographe qui avons le dernier mot.
Je m'étais tout à coup posé cette question en regardant certains tutoriels qui ne basaient leur démonstration que sur l'aspect technique des outils de retouche tonale. Je m'étais demandé si mes petits débordements étaient de bonne augure....Je vois que vous faites pareil. Priorité à l'image.
Toutefois, dans la forme, je voudrais quand même revenir sur un point: Gilles dit qu'il faut utiliser les curseurs de haut en bas. Dans le cas 3 du lien que Michel présente:http://www.questionsphoto.com/article/641-lightroom-4-les-nouveaux-outils-de-correction-des-tons, le curseur contraste est utilisé après les tons clairs et foncés. Je ne comprends pas trop. Ce n'est pas ce qui s’appelle un ordre logique: de haut en bas.
Michel, tu appliques scrupuleusement la méthode de Gilles. J'entends que tu réalises une première passe en te guidant de l'histogramme. Gilles explique d’ailleurs qu'il est possible d'intervenir directement sur l’histogramme interactif afin d'aiguiser l'apprentissage du photographe sur la corrélation entre cette représentation et l'image. Tu expliques ensuite que tu reviens sur les réglages. Là encore une entorse à la règle de haut en bas.
Sur le fond on est tous d'accord sur la démarche: l'expression avant tout, mais je ne vois pas pourquoi jongler avec des aller et retour sur des curseurs. Comme dirait jipé tripatouiller les curseurs.....
Ce que je voudrais comprendre ce n'est pas la démarche de fond: faire une belle image, mais la logique d'utilisation de ces curseurs.
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Je note que jipé essaie d'utiliser de haut en bas mais ça part en vrille
Michel réalise une première passe de haut en bas puis revient sur ces réglages pour finalement donner une âme à son image
Alain fait carrément ce qu'il lui plait (et il a raison)
Et moi je n'arrive pas à me contenter d'une simple passe haut en bas des 6 curseurs.
Pas évident cette histoire. Ce qui montre bien que cette stricte logique du "haut en bas" est difficile a appliquer telle que nous le décrivent les tutoriels.
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Je suis d'accord avec vous, en général je passe du haut vers le bas, mais souvent je remonte pour remodifier un curseur "touché" par un autre. Par exemple si on est limite sur les noirs, la clarté et vibrance peuvent entrainer un écrêtage plus important, qu'il faut éventuellement reprendre.
Pour moi aussi, l'histogramme et les réglages auto sont une chose, mais ce qu'on veut rendre ne correspond pas forcément à "l'idéal théorique", donc priorité à la créativité.
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Bonjour a tous
A vous lire je m'aperçois qu'il est difficile de retrouver avec Lr4 les réflexes acquis avec Lr3 (certainement qu'après le traitement de quelques milliers de photos
nous saurons naturellement agir sur le bon curseur sans trop hésiter );Mais mon propos aujourd'hui est indirectement lié aux réglages de base .
En effet je m'étonne que lightroom ne propose pas comme pour tout les autres réglages du module développement du petit switch :ACTIVER/DESACTIVER ;
Ce serait quand même intéressant plutôt que de réinitialiser les curseurs du réglage de base d'avoir ce switch pour voir AVANT/APRES
Qu'en pensez vous ?
michel
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bonsoir
un petit Shift+s fait alternativement passer en mode avant/après.
Alain
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bonsoir
un petit Shift+s fait alternativement passer en mode avant/après.
Alain
Très utile en effet; je m'en sers tout le temps :)
Et si l'on veut tester uniquement l'effet des derniers réglages sans revenir au point de départ il suffit de procéder ainsi:
- se placer dans l'historique juste avant les réglages à tester
- passer en mode "avant/après" puis cliquer sur le bouton "flèche vers la gauche" qui va appliquer les réglages actuels sur l'image de gauche "avant"
- repasser en affichage normal
- quand on fait Shift+S l'image "avant" qui s'affiche est dorénavant celle qui précède les réglages que l'on veut tester;
Cela peut paraître compliqué, mais c'est bien plus simple à faire qu'à expliquer ;)
Autre avantage (comparé au switch ON/OFF) le basculement entre "avant" et "après" est beaucoup plus rapide (sans doute LR enregistre-t-il 2 aperçus).
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Ces astuces sont très utiles.
Seriez vous d'accord pour que l'on prépare un post géant spécial raccourcis et astuces lightroom ?
Cyril
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Oui, et on peut aussi partir d'une compilation de ce que j'ai posté sur le blog en filtrant le contenu sur les tags "astuces" et/ou "le saviez-vous ?".
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Ok Gilles si tu le permet je regarderai ce qu'il est possible de faire. Il me faudra juste du temps.
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Pour revenir à la question initiale et sans revenir sur les points sur lesquels nous sommes tous d'accord, je voudrais préciser (ou rappeler) 3 choses :
1/ les curseurs des réglages de base ne sont pas tous indépendants. Ils interagissent donc plus ou moins les uns sur les autres, mais surtout il y a plusieurs réglages possibles pour obtenir exactement le même résultat. Par exemple si l'on monte les 4 curseurs de luminosité (noir, tons foncés, tons clairs, blanc) on obtiendra le même résultat que si on monte un peu le curseur d'exposition. Ce sera cependant plus délicat si on cherche à éclaircir uniformément toutes les zones de la photo; en revanche ce sera plus commode si on veut agir de manière distincte sur certaines valeurs de lumière (déboucher les ombres par exemple).
2/ l'histogramme est un outil fantastique qu'on aurait rêvé posséder à l'époque de l'argentique, mais ce n'est qu'un outil. En aucun cas il ne peut se substituer à la volonté du photographe. Comme tous les outils il faut donc apprendre à très bien le connaître et le maîtriser ... pour savoir ensuite s'en affranchir. Mais on ne s'en affranchit pas "au hasard et au petit bonheur la chance", on s'en affranchit sciemment en sachant ce qu'on veut faire, c'est à dire quelle est l'intention du photographe.
3/ il n'y pas de règles dans ce domaine. Ou s'il y a des règles c'est au sens de la règle du dessinateur qui l'aide à tracer ce qu'il veut, mais non d'une règle contraignante qui impose et interdit. Les règles dont nous parlons ici sont donc plutôt des guides ou des repères qui nous évitent de nous égarer et nous font gagner du temps, mais dont il faut savoir s'affranchir, comme pour les outils. Aucun outil, aucune règle ne garantira jamais qu'on fera une bonne photo !
Ma méthode de travail consiste donc à faire une première passe de haut en bas en surveillant de près l'histogramme (et en utilisant beaucoup la touche Alt ou les triangle d'écrêtage). Cela me permet d'avoir très rapidement une image techniquement correcte (si le mode 100% auto n'a pas permis de le faire). Ensuite j'oublie l'ordre des curseurs et j'agis uniquement sur ceux qui me permettent d'obtenir le rendu souhaité; je continue à surveiller attentivement l'histogramme, mais en m'autorisant l'écrêtage. Je suis souvent amenés à procéder par itération et à revenir plusieurs fois que le même curseur, mais je manière de plus en plus fine (sur certaines images =/- 0.2 sur l'exposition a un effet très visible).
Au total ce qui me semble important c'est de bien comprendre l'effet de chaque curseur, aussi bien sur l'histogramme que sur l'image elle-même. Ce n'est qu'ainsi qu'on parvient à agir directement sur les curseurs nécessaires pour obtenir le rendu souhaité et éviter absolument de "tripatouiller"
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Oui Michel, j'ai bien compris ta méthode. Je dirai que je suis constamment tenté de faire comme toi. Mais j'ai cette obsession, depuis que je suis passé en processus 2012, d'utiliser les curseurs de haut en bas sans y revenir. Parce que je pensais qu'y revenir, signifiait une non maîtrise de ceux ci. Finalement en vous lisant tous, je constate que vous faites pareil, et cela me rassure et permet de me lâcher un peu plus. Tout ceci est histoire de compromis entre l'aspect technique et le rendu purement photographique.
Ce processus est nouveau et complètement différent des précédents processus. J'ai peut être eu une approche un peu trop théorique qui m'a conduit vers un schéma de travail trop idéaliste. Il est temps que je me corrige!
Je pense avoir bien cerné l'étendu des réglages de chaque curseur, je sais lire un histogramme et avec mon nouvel écran calibré, je perçois mieux la qualité de travail de lightroom.
Enfin, je voudrais vous poser une question. Lorsque l'histogramme affiche une alerte d'écrêtage sur le canal bleu, par exemple, quelle méthode avez vous pour intervenir sur cet écrêtage sans trop jouer sur les autres canaux?
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Enfin, je voudrais vous poser une question. Lorsque l'histogramme affiche une alerte d'écrêtage sur le canal bleu, par exemple, quelle méthode avez vous pour intervenir sur cet écrêtage sans trop jouer sur les autres canaux?
Si c'est un écrêtage vers le noir (ombres bouchées) ça n'a pas une grande importance en général car l'oeil perçoit peu de couleur dans les tonalités très sombres ( la nuit tous les chats sont gris). Par contre du côté des hautes lumières c'est très critique et se traduit en général par un ciel turquoise. Je n'ai personnellement pas de recette miracle dans ce cas. Je joue sur la couleur du ciel; s'il n'y a pas de bleu sur le reste de la photo on peut simplement utiliser les curseurs TSL; dans le cas contraire il faut utiliser le pinceau; LR4 apporte un gros progrès sur ce point puisque la balance de blanc est disponible en retouche locale.
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Merci Michel, c'est comme cela que j'appréhendais la chose. Il n'y a pas d'autre recette apparemment.