Bonjour à tous,

Je fais une petite entorse à ma règle qui consiste à ne jamais entrer dans les polémiques infondées et stériles, en vous proposant ce petit test d’importation pour vous démontrer que, non, Lightroom n’est pas 600 % plus lent que la concurrence. Il est temps de remettre quelques pendules à l’heure…

Voici les conditions du test :

• iMac 2011, i7 3,4 GHz, 16 Go de RAM, SSD 256 Go (système, applications, catalogue Lightroom), serveur Thunderbolt RAID5 Promise Pegasus (stockage images).
• Lecteur de cartes USB3 Lexar, carte SD Sandisk Extreme Pro 64 Go et 95 MB/s.
• Mac OS X Yosemite, Lightroom 6.2.1.
• Environnement de travail normal : antivirus Avast, firewall, connexion internet active via Ethernet et Wi-Fi, Chrome, Skype et Word ouverts.
• Reconnaissance de visages et géolocalisation inversée activées dans Lightroom, en tâche de fond.
• 427 fichiers Raw CR.2, issus d’un Canon 5D MkIII.
• Note 1 : il est tout a fait possible de commencer le tri dès l’arrivée des premières vignettes dans la Grille du module Bibliothèque.
• Note 2 : pour éviter toute polémique, j’ai créé à chaque fois un nouveau catalogue pour que Lightroom ne profite pas des aperçus déjà en cache.

1er test, copie de fichiers + création d’aperçus standard de 2560 px (mode Auto) :

• Copie des fichiers sur le disque Pegasus : 03 min. 25 s.
• Création des aperçus Standard : 07 min. 53s.
• Total : 11 min. 18 s.

2e test, copie de  fichiers + création d’aperçus 1:1 :

• Copie des fichiers sur le disque Pegasus : 03 min. 35 s.
• Création des aperçus 1:1 : 22 min.
• Total : 25 min. 35 s.

3e test, copie de fichiers + création d’aperçus Minimum :

• Copie des fichiers sur le disque Pegasus + création d’aperçus : 03 min. 35 s.
• Total : 03 min. 35 s.

4e test, représentatif de mon flux habituel : copie de fichiers + création d’aperçus 1:1 + création d’aperçus dynamiques + copyright IPTC + correction optique + copie de secours sur un autre disque dur :

• Copie des fichiers sur le disque Pegasus + copie de sauvegarde simultanée sur un 2e disque dur  : 04 min. 50 s.
• Création des aperçus : 26 min. 10 s.
• Total : 31 min.

5e test avec Capture One :

• Copie des fichiers : 04 min. 30 s.
• Création des aperçus (en simultané avec la copie de fichiers) : 07 min. 40 s.
• Total : 07 min 40 s.

Conclusion :

La meilleure comparaison à faire est de prendre le 1er test et le 5e test qui, respectivement dans Lightroom et Capture One, consistent à copier les fichiers d’une carte-mémoire vers un disque, et de créer des aperçus standard adaptés à la résolution native de l’écran, soit 2560 pixels dans le cas de mon 27″.

Les deux logiciels ne fonctionnent pas exactement de la même manière : Capture One procède simultanément à la copie et à la création d’aperçus, tandis que Lightroom travaille en deux étapes. Alors, oui, c’est vrai, C1 a été plus rapide (07’40″ contre 11’18″ au total), mais on est très loin de certains chiffres avancés ailleurs.

Bien entendu, 11 minutes contre 7 minutes, ça n’est pas rien, mais ça n’est pas 600 % de différence et, si vous observez attentivement les autres tests ci-dessus, vous vous apercevrez que Lightroom propose bien plus de modes d’importation que la concurrence avec, notamment, un mode rapide (aperçus Minimum ou Incorporé) et également la possibilité de greffer des opérations supplémentaires. Regardez le 4e test : en une demie-heure, j’aurai importé plus de 400 fichiers Raw, créé autant de duplicatas de sauvegarde sur un autre disque, créé autant d’aperçus de la meilleure qualité possible, créé des aperçus dynamiques pour le travail off-line, appliqué les corrections optiques ainsi que mes informations de copyright et de contact. Sans parler de la création de dossiers et, éventuellement de collections. Bref, ça sert à ça un logiciel de flux de travail…

Bref, Lightroom, c’est pas si mal que ça, non ?

À bientôt !

Gilles.

Bonjour à tous,

L’écosystème Lightroom vient d’être mis à jour dans son intégralité : Lightroom 6.2 et CC 2015.2, Lightroom mobile (iOS) 2.0 et (Android) 1.3 ainsi que Lightroom Web. Beaucoup de nouveautés au programme, notamment la refonte totale du menu Importer, le portage de la correction du voile dans les outils de retouche locale et les avancées très excitantes de Lightroom mobile, désormais partiellement accessible aux non-abonnés. Lightroom Web évolue également fortement, avec l’ajout d’outils de développement en ligne. Bien entendu, on trouvera également la prise en charge de nouveaux matériels (voir en fin d’article), et de nombreuses corrections de bugs. Les mises à jour se font via les circuits habituels (mise à jour via le emnu Aide pour Lightroom 6.2, via l’application Desktop CC pour les abonnés, et sur vos stores Apple et Google pour vos terminaux mobiles).

Sachez également deux changements d’un point de vue commercial :

• Les abonnés CC pour photographes ont désormais accès à la déclinaison pro de Behance.
• Lightroom mobile 2.0 pour iOS propose désormais un mode « freemium » pour les non-abonnés : ils pourront installer gratuitement l’application sur leur iPhone et/ou iPad, et accéder à tous les outils, y compris l’appareil photo, à l’exception d ela synchronisation avec le catalogue Lightroom.

Au vu du copieux menu, je vous propose d’entrer dans le vif du sujet !

Menu Importer (Lightroom 6.2 et CC 2015.2) :

Votre nouveau menu Importer, avec la page Ajouter des photos…

…et le menu lui-même.

Ça nous pendait au-dessus du nez mais voilà, c’est fait, exit le menu Importer qui semblait poser pas mal de problèmes à certains, pour un nouveau système sensé être simplifié et partiellement assisté. En effet, lorsque vous lancez l’importation, une page d’accueil Ajouter des photos s’affiche en plein écran, avec un paysage en arrière-plan, et un certain nombre d’éléments incluant les pictogrammes des médias connectés à l’ordinateur, ainsi que le contenu de certains dossiers automatiquement scannés à l’ouverture. Vous pouvez également cliquer sur l’énorme bouton Parcourir l’ordinateur, pour localiser un dossier d’images via une fenêtre de dialogue du Finder (Mac) ou de Windows Explorer (PC).

Dès que vous avez sélectionné la source, vous basculez dans une deuxième page qui affiche des vignettes grisées avec une coche assez imposante. À partir de là, vous pouvez cliquer sur le bouton bleu, en haut à droite, pour lancer l’importation. Vous noterez que, par défaut, tout est masqué. Pour afficher le panneau des sources, cliquez dans la barre en haut à gauche et, pour afficher les options d’importation, cliquez sur la roue dentée en haut à droite.

Vous constaterez que beaucoup de fonctions ont disparu, j’aurai l’occasion de revenir sur ce nouveau menu Importer dans un prochain article, et de vous dire ce que j’en pense vraiment – parce que je ne suis pas très content…

Les utilisateurs de Photoshop Elements pourront également migrer leur catalogue PsE dans Lightroom en passant par la page Ajouter des photos – un pictogramme spécifique est affiché si un catalogue PsE est détecté sur l’ordinateur. Sachez également que les tags de reconnaissance de visages sont transférés (Lightroom et l’Organiseur de PsE partagent le même système d’identification de visages).

Enfin, sachez que le nouveau menu Importer intègre aussi bien Lightroom 6.2 (licence perpétuelle) que CC 2015.2 (abonnement).

Correction locale du voile atmosphérique (Lightroom CC uniquement) :

La correction de voile atmosphérique intègre la retouche locale.

La correction locale du voile permet des retouches beaucoup plus précises et sélectives, notamment en combinant, comme ici, le filtre gradué, l’affichage du masque d’incrustation et le pinceau soustractif/additif.

Je vois déjà la tête de ceux qui ont déclaré, il y a quelques mois, que l’outil Correction du voile était un gadget et ne servait à rien, mais, pendant ce temps, l’équipe de Camera Raw a continué à travailler en tenant compte des nombreux retours d’utilisateurs. Il était évident que la correction du voile de Lightroom / Camera Raw n’en resterait pas là, et l’outil est désormais disponible avec le pinceau de retouche, le filtre radial et, surtout, le filtre gradué, ce dernier, combiné au pinceau soustractif, permettant une utilisation toute en finesse et extrêmement précise.

Lire la suite de cet article »

Bonjour à tous,

Si vous utilisez Lightroom sur Mac, retardez votre passage à El Capitan, le nouveau système d’exploitation d’Apple, jusqu’à ce qu’Adobe certifie officiellement la compatibilité. Si vous l’avez déjà fait sans constater de problèmes, vous risquez de ne pas être à l’abri de certains soucis dans un avenir proche.

Donc, jouez la prudence et patientez.

À bientôt.

Gilles.

FastRawViewer (en haut) et Perfect Browse (en bas), deux excellentes visionneuses qui permettent de faire le tri en amont et qui s’intègrent bien dans un flux de travail avec Lightroom. Apportent-elles quelque chose de plus ? Pas si sûr…

Bonjour à tous,

Je viens de passer quelques semaines à essayer différents programmes de gestion d’images, soit comme solution alternative à Lightroom, soit pour effectuer le tri plus rapidement, en amont.

Étant toujours étonné par les photographes qui font les girouettes en passant de Lightroom à d’autres programmes, pensant que l’herbe est plus verte ailleurs, j’ai tenu à profiter de la rédaction de tutoriels et d’articles pour faire des essais et des comparaisons.

Alors oui, j’ai essayé d’excellents programmes, bien pensés, bien conçus, comme Photo Supreme, qui est un vrai catalogueur, ou des visionneuses rapides et évoluées comme FastRawViewer ou Perfect Browse. J’en ai apprécié leurs qualités respectives, mais j’ai également été confronté à de nombreux problèmes, qui démontrent une fois de plus qu’il n’y a pas de solution ou de logiciel miracle.

Par contre, cela m’a permis de prendre – ou plutôt de reprendre – conscience des qualités de Lightroom, et notamment sa partie catalogage, gestion et flux de travail. Et croyez-moi, de ce point de vue, le programme d’Adobe survole largement les autres, aussi bien en matière de concept, d’ergonomie, d’interface, de fiabilité, de stabilité, de niveau de finition, d’universalité et même de performances. Bien sûr, Lightroom a des manques et des défauts parfois agaçants, mais c’est également le cas des concurrents, ceux que j’ai cités ici, et les autres. Par exemple, ayez la curiosité de lire ce que Nasir Mansurov, de Photography Life (un excellent site que je vous recommande sans réserves si l’anglais n’est pas un problème pour vous), a à dire sur ses déboires avec ACDSee Pro et ses pop-ups de pub récurrents, logiciel qu’il utilise pourtant depuis de nombreuses années.

Donc, si vous souhaitez vous diriger vers d’autres solutions, libre à vous, je vous inviterai le temps venu à lire mes tutoriels dans la presse spécialisée, mais, croyez-moi, réfléchissez-y à deux fois ! Et si certains de vous décident quand même de quitter le bateau Lightroom, je vous dis à bientôt, je saurai attendre votre retour.

En tout cas, vos commentaires et vos expériences m’intéressent, que ce soit ici, sur le forum ou dans le groupe Facebook.

Bon week-end !

Gilles.

L’Hermione sur l’estuaire de la Gironde, en route vers Bordeaux (en haut) et soleil couchant près du phare de Cordouan (en bas).

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Photos réalisées avec la DxO ONE.

Bonjour à tous,

J’espère que vous avez tous passé un bel été, et nous voilà déjà à la rentrée, avec nos bonnes résolutions.

J’ai passé la plus grosse partie de l’été à travailler sur des traductions – deux ouvrages photo et un documentaire vidéo – ainsi qu’à la rédaction du guide utilisateur du logiciel qui permet d’importer et traiter les images prises avec la DxO ONE. J’ai d’ailleurs largement eu l’occasion de prendre en main l’appareil, et j’espère publier ici une première revue très bientôt. Sachez que je suis très impressionné par la ONE, que je promène dorénavant un peu partout avec moi.

Côté Lightroom, rien ne bougera avant l’automne, mais il se passe des choses en coulisses et, comme toujours, la prochaine mise à jour devrait apporter son lot de bonnes surprises.

Jeudi 03 septembre, à 20 heures, je participerai à un webinaire co-animé par Hervé Petit, de X-Rite, et moi-même. Nous parlerons du traitement des images avec les logiciels DxO et Hervé se chargera plus particulièrement de nous expliquer en quoi le calibrage d’écran est important lorsqu’on travaille sur ses photos. Vous pouvez vous inscrire ici.

À bientôt !

Gilles